Les pĂȘches

Cinq cents ans avant notre Ăšre, la pĂȘche Ă©tait dĂ©jĂ  prĂ©sente en Chine. Elle y Ă©tait symbole de fĂ©conditĂ© et d’immortalitĂ©. Elle traversa la Perse, arriva jusqu’en Égypte, oĂč elle Ă©tait le fruit d’Harpocrate, dieu du silence. Elle finit par arriver en Afrique du Nord probablement avec la conquĂȘte arabe. LĂ , on la cultive dĂ©sormais depuis le Moyen Age.

En Tunisie, les principales zones de production des pĂȘches sont le Nord et le Centre, essentiellement Manouba et Ben Arous au Nord, et Mehdia et Sfax au Centre.
La production est en progression continue ce qui offre de bonnes perspectives Ă  l’export. L’augmentation signifiante de la production est le rĂ©sultat de l’introduction de nouvelles variĂ©tĂ©s prĂ©coces et tardives et le dĂ©veloppement des variĂ©tĂ©s existantes. Ainsi, la gamme des variĂ©tĂ©s cultivĂ©es est trĂšs Ă©tendue, elle est Ă  mĂȘme d’offrir de la pĂȘche pendant 3 Ă  4 mois. Les dĂ©calages de maturitĂ© entre rĂ©gions prolongent le calendrier de production. Les variĂ©tĂ©s Ă  chair jaune dĂ©butent la saison et dominent la phase prĂ©coce.

En Tunisie du centre et du sud, la maturitĂ© commence Ă  partir de la fin du mois d’avril pour les variĂ©tĂ©s prĂ©coces. Le travail de sĂ©lection rĂ©alisĂ© par les obtenteurs a amenĂ© beaucoup de progrĂšs ces derniĂšres annĂ©es.  Dans nouvelles zones de production du sud, les plantations de pĂȘches et de nectarines offrent une production prĂ©coce et de qualitĂ©.

Comme dans les autres zones de productions, les producteurs veillent Ă  appliquer les meilleurs techniques culturales et Ă  effectuer un suivi phytosanitaires des plus rigoureux ; le tout dans un souci d’un respect total des normes sanitaires et environnementales. Des stations de conditionnement sont installĂ©es Ă  proximitĂ© des vergers pour assurer un traitement rapide.

Les pĂȘches de Tunisie sont exportĂ©es vers plusieurs destinations en Europe et dans les pays du Golfe.

 

Les variétés précoces :

Selon l’évolution des tendances et des besoins, des nouvelles introductions variĂ©tales de pĂȘcher prĂ©coces ont Ă©tĂ© effectuĂ©es; Flordastar, Seville, Early Maycrest, Springcrest, Springlady, Royal Glory, Rich Lady. La liste proposĂ©e ci-dessous comprend les variĂ©tĂ©s les plus cultivĂ©s par nos arboriculteurs.

Les variĂ©tĂ©s  de pĂȘches Ă  chair blanche :

 

* Orion : c’est une variĂ©tĂ© productive. Le fruit est moyen (160 g). La peau est rouge foncĂ©e pigmentĂ©e. La pulpe blanche verdĂątre est trĂšs sucrĂ©e. Les fruits mĂ»rissent fin avril dĂ©but mai.
* Maravilha : Le fruit est de calibre moyen. La peau est rouge foncĂ© sur 90% de la superficie. La pulpe est blanche ; elle prĂ©sente une tendance Ă  mĂ»rir avant sur l’apex. La chair ne se dĂ©tache pas bien du noyau, elle est semi-adhĂ©rente.
Les fruits mûrissent 2-3 jours avant la Springtime entre le 25 et le 30 mai.
* Springtime : variété vigoureuse et productive. Le fruit est petit. La peau est blanche verdùtre avec une sur couleur rouge brillante sur la plupart de la surface. La pulpe est blanche avec des veines rouges, plutÎt dure, adhérente au noyau ; la saveur est médiocre. Le noyau est moyen ou petit, allongé.
Les fruits mûrissent en général entre le 1er et le 7 juin.

Les variĂ©tĂ©s  de pĂȘches Ă  chair jaune :

 

*San pedro : Le fruit est moyen à gros ; la peau est couverte de rouge sur plus de 30% de la superficie. La compacité est moyenne ; la chair est mi-adhérente.
Epoque de maturation : les fruits mûrissent vers le 15 au 20 mai.
* Flordastar : le fruit est rouge et la pulpe de goĂ»t sucrĂ©. Les fruits mĂ»rissent entre le 20-25 mai. En zone littorale, elle permet de produire les pĂȘches primeurs les plus prĂ©coces.
* Seville : variĂ©tĂ© vigoureuse et productive. Son fruit de calibre moyen Ă  assez gros est rouge sur 60% de la surface striĂ©e sur fond jaune vif Ă  orangĂ©. Il mĂ»rit du dĂ©but au mi mai. LĂ©gĂšrement plus tardif que Flordastar, elle permet d’élargir la production des fruits primeurs dans les zones littorales.
* Queen Crest : variété trÚs productive. Son fruit de calibre assez gros est coloré de rouge sur 90% de la surface striée sur fond vert jaune à orangé. Le fruit est de forme ronde, régulier, de coloration comparable à celle de la variété May Crest, la qualité gustative est bonne.
Epoque de maturation : les fruits mûrissent vers le 10 juin.
Cette variĂ©tĂ© est intĂ©ressante par sa prĂ©cocitĂ© qui permet d’élargir davantage la production de pĂȘches dans les zones littorales et les vallĂ©es du nord.
* May Crest : le fruit est moyen ou mi petit ‘mais grand si l’on considĂšre sa forte prĂ©cocitĂ©), rond, rĂ©sistant aux manipulation et au transport. La peau est jaunĂątre, amplement recouverte par une sur couleur rouge brillante et nuancĂ©e sur presque toute la surface. La pulpe est jaune avec des veines rouges, ferme, de bonne saveur.
May Crest reprĂ©sente dans l’ensemble la meilleure variĂ©tĂ© Ă  pulpe jaune par rapport Ă  sa prĂ©cocitĂ© de maturation.
Epoque de maturation : les fruits mûrissent vers le 15 juin.
* Spring Crest : variĂ©tĂ© trĂšs vigoureuse. Le fruit est moyen, rond, avec l’apex lĂ©gĂšrement creux. La peau est jaune avec une sur couleur rouge brillante tachĂ©e et rayĂ©e sur toute la surface. La pulpe est trĂšs ferme, avec le noyau semi libre. La saveur est bonne. Le fruit mĂ»rit vers le 20 juin.
* Spring Lady : variété présentant un fruit attrayant de forme ronde, régulier, de bonne coloration et de bonne qualité gustative. Le fruit mûrit vers et le 25 juin.

calendrier de maturation des pĂȘches

 

Qualités alimentaires et vertus thérapeutiques :

Un fruit rafraĂźchissant

RafraĂźchissante et modĂ©rĂ©ment Ă©nergĂ©tique, la pĂȘche s’intĂšgre parfaitement Ă  l’alimentation estivale. Elle possĂšde en effet des propriĂ©tĂ©s rĂ©hydratantes et dĂ©saltĂ©rantes apprĂ©ciĂ©es, grĂące Ă  sa richesse en eau, Ă  sa teneur limitĂ©e en sucres et Ă  la prĂ©sence d’acides organiques en proportions Ă©quilibrĂ©es.

Pas trop de calories
La pĂȘche constitue un dessert ou un «en cas» lĂ©ger, tout Ă  fait compatible avec l’alimentation-minceur et la recherche de la forme : 40 kcalories aux 100 g seulement, soit pour un fruit moyen (120 Ă  140 g net) 48 Ă  56 kcalories… TrĂšs raisonnable !

Des fibres bien tolérées
ConsommĂ©e mĂ»re Ă  point, la pĂȘche est un fruit particuliĂšrement bien tolĂ©rĂ© : ses fibres sont alors trĂšs tendres, et agissent sur les intestins avec douceur et efficacitĂ©. C’est d’ailleurs pour cette raison que les trĂšs jeunes enfants et mĂȘme les bĂ©bĂ©s peuvent consommer trĂšs tĂŽt la pĂȘche pochĂ©e et Ă©crasĂ©e, ou mĂȘme mixĂ©e crue.

Un fruit d’étĂ© riche en vitamine C et en provitamine A
Une pĂȘche moyenne fournit 8 Ă  10 mg de vitamine C, soit environ 10 Ă  12 % de l’apport quotidien conseillĂ© : apprĂ©ciable ! Les pigments flavonoĂŻdes (abondants dans les pĂȘches colorĂ©es de rouge) amĂ©liorent encore l’action de la vitamine C, et augmentent la rĂ©sistance des petits capillaires sanguins. Un effet bien utile l’étĂ©, lorsque le soleil et la chaleur mettent Ă  rude Ă©preuve le systĂšme circulatoire.
Autre apport vitaminique intĂ©ressant : celui de provitamine A, ou carotĂšne (indispensable au bon Ă©tat de la peau, anti-oxydant cellulaire, et probablement facteur de protection anti-cancer). Si on choisit une variĂ©tĂ© Ă  chair jaune, une pĂȘche suffit pour couvrir 50 % de l’apport quotidien conseillĂ© (et 15 % pour une variĂ©tĂ© Ă  chair blanche). Enfin la pĂȘche, comme les autres fruits et lĂ©gumes frais, participe Ă  la reminĂ©ralisation de l’organisme (avec en particulier, potassium, magnĂ©sium, phosphore et fer fournis en quantitĂ©s non nĂ©gligeables).
Elle aide aussi au rĂ©-Ă©quilibrage du milieu interne, puisque son mĂ©tabolisme s’accompagne de la libĂ©ration de composĂ©s alcalins (qui s’opposent Ă  l’influence souvent trop acidifiante de l’alimentation actuelle).
Avec un apport Ă©nergĂ©tique de 40 kcalories (167 kJoules), la pĂȘche se situe parmi les fruits modĂ©rĂ©ment caloriques. Elle renferme en effet 87 % d’eau, de faibles quantitĂ©s de protĂ©ines et de lipides, et seulement 9 % de glucides, ou sucres (ce dernier taux ayant tendance Ă  augmenter un peu dans les variĂ©tĂ©s plus tardives). Ces glucides sont constituĂ©s en grande majoritĂ© par du saccharose (plus des 3/4 du total). On y trouve aussi fructose et glucose (environ 1/10 du total pour chacun), et des traces de sucres plus rares (pentosanes et sorbitol notamment). Ces sucres sont responsables, bien entendu, de la saveur sucrĂ©e de la pĂȘche.